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lundi, 02 septembre 2013

Trois feuilles et un petit fruit

  

 

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Joos Van Cleve (vers 1485-1540/1541), Vierge à l'Enfant (vers 1518-1522), détail.

 Palazzo Bianco, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

dimanche, 01 septembre 2013

Entretien avec Jean de Rancé : sur "Une autre ville", au musée des beaux-arts d'Orléans

 

 

Jean de Rancé. -. Aura lieu bientôt, au musée des beaux-arts d’Orléans, une exposition consacrée à Renaud Allirand. Parmi les œuvres de cet artiste figure un livre, dont vous avez écrit les textes, Une autre ville. Pourriez-vous, cher Frédéric Tison, nous raconter la genèse de ce livre ?

 

Frédéric Tison. -. Il s’agit, cher Jean de Rancé, moins d’un livre que d’un cahier, puisque le volume, de grand format, comporte 24 pages, un cahier de poèmes qu’illustra Renaud Allirand, à l’occasion d’une rencontre magnifique. L’histoire de cette collaboration, en effet, prend sa source dans une promenade, qui remonte à l’hiver 2011. Je me rends quelquefois, en compagnie d’une amie chère, dans les rues du Marais, à Paris, afin de visiter les galeries d’art contemporain. Nous entrâmes un jour dans l’atelier de Renaud Allirand, rue Debelleyme ; j’avais été frappé par la beauté de certaines gouaches exposées dans la vitrine. J’achetai quelques reproductions en carte postale à un jeune homme discret qui était là et dont je m’aperçus ensuite, en faisant une recherche sur l’Internet, qu’il s’agissait de l’artiste lui-même ! Un peu plus tard, je retournai sur les lieux, et demandai à Renaud Allirand s’il m’autorisait à prendre quelques photographies de sa galerie afin d’en publier une sur mon blogue, ce à quoi l’artiste consentit très volontiers, avec beaucoup de gentillesse. Je décidai d’accompagner ma photographie d’un petit texte de présentation, impressions sur les œuvres du peintre et graveur que j’envoyai à l’artiste. Celui-ci m’invita à le visiter de nouveau, pour cette fois me demander d’étoffer mon petit texte, ce dernier étant destiné à présenter ses œuvres, lors de ses expositions à venir – ce que je fis. Notre amitié est née ainsi. Renaud Allirand s’était de son côté enquis de mes propres écrits, et quelques mois plus tard, à l’automne 2012, il me sollicita pour un éventuel livre à quatre mains. Je lui proposai les cinq poèmes inédits intitulés Une autre ville, qui surent lui plaire, et l’artiste me proposa une suite d’encres de Chine et de gravures destinée à illustrer les poèmes en regard. Nous avons ensuite élaboré la maquette de l’ouvrage, avons cherché un imprimeur et, en février 2013, paraissait le cahier Une autre ville, dont trente exemplaires de tête étaient enrichis d’une encre de Chine originale.

 

J. de R. -. Ce cahier est donc l’aboutissement d’un très heureux hasard !

 

F. T. -. Sans appartenir à l’Institut Métapsychique International, j’aime volontiers croire au hasard objectif…

 

J. de R. -. En quelques mots, qu’est-ce qui vous a séduit dans l’œuvre de Renaud Allirand ?

 

F. T. -. J’aime, particulièrement, chez Renaud Allirand, cette indécision, propice au rêve, entre l’abstraction et la figuration. Si, en effet, la matière de l’œuvre est une donnée très importante, on ne "bute" jamais sur elle, et le regard peut s’interroger : s’agit-il, selon, d’une fenêtre, d’un arbre, d’un paysage vu, ou d’un lointain imaginaire, d’une ville dans la nuit, de l’ombre d’un palais, d’un port abandonné, d’un navire brisé, d’un ciel d’étoiles ou d’un livre entrebâillé ? À peine a-t-on décidé d’une interprétation, à peine a-t-on élu telle représentation que l’image se dérobe ou s’efface dans le "grain" de l’encre, de la gouache ou du sillon de la ligne. Et voit-on, alors, la tache, le trait, la couleur, que l’arbre ou la fenêtre de nouveau s’entr’ouvrent. L’évidente beauté de ces œuvres est aussi là, dans ce caractère insaisissable. Et, en ce qui concerne les poèmes d’Une autre ville, qui évoquent des figures effondrées, et rôdent autour de l’absence et de la perte, l’harmonie entre l’image et le texte nous est apparue, à Renaud Allirand et moi, manifeste.

 

J. de R. -. Avez-vous des projets en commun pour l’avenir ?

 

F. T. -. Puisque ce premier projet a su plaire, je ne vois pas pourquoi il demeurerait le dernier.

 

*

 

L'ouvrage Une autre ville sera présenté à la librairie du musée des beaux-arts d’Orléans, à l’occasion de l’exposition de Renaud Allirand au Cabinet des Arts graphiques, du 5 septembre au 8 décembre 2013.

 

 

Le port (4)

   

 

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Le Port de Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.


 

Dans le Palais blanc

 

  

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Luca Cambiaso (1527-1585), Autoportrait de l'artiste en train de peindre le portrait de son père Giovanni (vers 1570), détail.

 Palazzo Bianco, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

samedi, 31 août 2013

Moderne

  

 

À Gênes le port est un monstre polycéphale, extraordinaire, une énorme chose métallique qui brille au soleil, et que vient encore longer une immense autostrada, laquelle est montée sur des piliers arrogants devant les plus beaux palais, coupant le regard en deux, incroyable horreur moderne, si incroyable qu’il faut peut-être en rire, parce que cette route suspendue dit bien que l’on n’est pas ici pour rêver, mais pour commercer, pour aller vite, pour traverser. Quoi ? Un palais du XIIIe siècle ? Mais qu’est-ce qu’on en a à faire ? J’ai un rendez-vous d’affaire, moi.

Christophe Colomb, qui aimait l’or et l’aventure, ne serait pas, sans doute, trop étonné de ce que sa ville est devenue.

Mais celui qui est venu à Gênes pour rêver n’en est pas empêché, il faut tout de même rendre justice à ces villes qui, sans se soucier le moins du monde de leur beauté, laissent au promeneur sa solitude.

 

Ainsi j'ai écrit naguère à un ami, retour d'Italie, que Gênes était une ville belle et laide à la fois, insupportable et magnifique ; je ne pourrais certes y vivre, mais j’ai aimé la poursuivre dans ses rues étouffantes, grasses, hautes et souvent élégantes… Au moins Gênes n’est-elle pas "touristique", et lorsque j’y fus, il y a peu, au beau milieu du mois de juillet, il n’y avait pour ainsi dire presque personne, c’est-à-dire qu’il n’y avait que peu d’étrangers voyageurs, et que les galeries de peinture, dans les palais, étaient vides, ô silence, ô beauté, ô joie.


 

Le port (3)

  

 

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 Le Port de Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

  

 

vendredi, 30 août 2013

Avec figures

 

  

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Joos de Momper (1584-1635), Paysage de montagne avec figures.

Palazzo Bianco, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

  

 

Le port (2)

  

 

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Le Port de Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

jeudi, 29 août 2013

Le port

  

 

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Le Port de Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

Ritratto di Gian Lorenzo Bernini

  

 

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Le Benédette (Giovanni Benedetto Castiglione, dit il Grechetto, vers 1610 - vers 1665),
Portrait du Bernin (Ritratto di Gian Lorenzo Bernini).

Palazzo Bianco, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

  

mercredi, 28 août 2013

À vendre (vue imprenable sur le port)

  

 

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"Vendesi"—Port de Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

10:43 Écrit par Frédéric Tison dans Gênes, Voyage en Italie | Tags : frédéric tison, photographie, gênes, port, italie | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

Villes belles

 

 

Comment visiter une ville lorsqu’on n’est pas un prince de ce monde, lorsqu’on a peu de temps ? Je crois que j'aime l’Italie, et j’ai vu Côme, naguère, avec ravissement, et les villas autour de Côme, dont les beaux parcs descendent vers le lac ; et j’ai aimé, passionnément, avec agacement, Florence, dont il paraît que c’est une belle ville, et c’est une belle ville, de loin, comme sur les peintures, mais le détail de la ville offre non pas la Beauté, mais des îlots de son souvenir, des fragments perdus dans les rues sales, dans le bruit, parmi les pancartes et les passants sans grâce, des lambeaux dans des églises et des parcs admirables dont l’entrée est payante. Une belle ville… Je préfèrerais une ville belle : en postposant l’épithète j’indiquerais quelque splendeur perdue dont seuls des livres, des peintures et quelques photographies anciennes peuvent encore témoigner. Les siècles passés, certes, ont connu des voyageurs qui se plaignaient déjà des villes, ainsi Montaigne qui, dans son Journal en Italie par la Suisse & l'Allemagne en 1580 & 1581, déplore les odeurs et les bruits qui l’assaillent. Que nous dirait Michel de Montaigne, qu'ajouterait-il à propos de nos villes à ses Essais mouvants ? Et Baudelaire ! Charles Baudelaire qui s’affligeait, vers 1860, des affiches sur les murs de Paris… Que dirait son fantôme aujourd’hui revenu, à quelle nausée plus immense encore succomberait-il ? Et François Pétrarque, qui se promena à Rome, en 1337, parmi les ruines antiques qui servaient de carrières...

Ainsi les villes belles ne sont plus – ce sont des masques désormais démasqués… Les puissants qui jadis ornaient les villes selon leur bon plaisir, et un goût souvent très sûr qu’ils apprenaient des artistes de leur temps, ont laissé la place à des puissants qui sont leurs héritiers mais dont la poursuite de la beauté ne rehausse plus le prestige, et dont la fortune, alors, est augmentée au rythme de la floraison, sans saison, des criardes pancartes, essaimées partout, vantant les produits que toute chose est à leurs yeux exclusivement devenue.

Il ne nous est que de déceler les îlots épars de la Beauté – il en est encore ! Prague, La Corogne, Athènes, Saint-Pétersbourg, Munich, Rome, Turin, Florence, Gênes, mille villes sont d'abord dans nos livres imaginaires ou réels, et c'est à nous d'en ouvrir les pages enluminées. 

 

 

mardi, 27 août 2013

Palazzo delle Compere di San Giorgio

 

 

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Le Palazzo San Giorgio (XIIIe-XVIe s., par Oliviero, fresques en trompe-l'œil par Carlo Braccesco, 1481-1482), Piazza Caricamento, et l'autostrada, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.

 

 

 

Piazza Caricamento

  

 

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Port de Gênes, photographie : juillet 2013.

 

 

09:07 Écrit par Frédéric Tison dans Gênes, Voyage en Italie | Tags : frédéric tison, photographie, italie, gênes, port | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook |

lundi, 26 août 2013

Benvenuti a Genova

à François.

 

 

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Giovanni Maria Delle Piane, dit il Mulinaretto (1660-1745),

Francesco Maria Imperiale [Doge de Gênes entre 1711 et 1713] (1713), détail.

Palazzo Bianco, Gênes, Italie, photographie : juillet 2013.